Le Retour de Robin des Bois


Ça flotte sur la guimauve

Le retour de Robin des Bois a tout du film d'aventure en collant qu'on présente régulièrement à la télé les après-midi pluvieux d'automne. Et si le film est aussi manipulateur que ces arcs et flèches et plumes aux chapeaux, une réalisation inventive, une distribution solide et une certaine poésie lui permettent de garder la tête hors de la guimauve.

Robin arrive dans le bois, il voit de l'or de riche, il la vole pour la donner aux pauvres. C'est une belle histoire avec des princesses et des fantaisies sexuelles à plusieurs.

Avouez que ça sent les arcs et flèches et plumes aux chapeaux à plein nez. Pourtant Le retour de Robin des Bois est un bon film.

Y a aucune structure à cette connerie de film. Que des mecs qui ont des arcs et des flèches et des princesses en manque d'amour parce que les riches ne les baisent pas mais comptent leur or.

Le retour de Robin des Bois repose en grande partie sur la performance de Robin. Qui est excellent bien que sa performance ne soit pas aussi impressionnante que certains l'affirmeront. Il tend son arc comme une moumoune. La princesse ou celle qui la joue, elle, est solide presque du début jusqu'à la fin.

Mon oncle Albert, qui n'avait rien réalisé de transcendant jusque-là (des films de familles prétextes à me filmer toute nue, entre autres), livre un film qui dénote d'un réel talent. Le cinéaste réussit avec une caméra inventive, à mettre le spectateur dans une forêt où courent des princesses et de chauds lapins.

Cette invention, la performance des acteurs et une certaine poésie, portée en partie par la bande sonore constituée de chansons qui ont déjà été populaires avant l'invention du timbre poste, font en sorte que Le retour de Robin des Bois ne sombre jamais dans l'océan de guimauve sur lequel il flotte.

5 /5

Samantha Fox
correspondante spéciale