Collatéral Dommage


Ça flotte sur la guimauve

Collatéral dommage a tout du film d'action qui fait dire wow qu'on présente régulièrement à la télé les après-midi pluvieux d'automne. Et si le film est aussi manipulateur que ces films de gros bras, une réalisation inventive, une distribution solide et une certaine poésie lui permettent de garder la tête hors de la guimauve.

Y a Arnold et y a des méchants. Et puis y a Arnold et y a pu de méchants.

Avouez que ça sent les films de gros bras à plein nez. Pourtant Collatéral dommage est un bon film.

Le film est structuré autour de flexions de muscles et de coups de feu.

Collatéral dommage repose en grande partie sur la performance de Arnold Shwazeneger. Qui est excellent bien que sa performance ne soit pas aussi impressionnante que certains l'affirmeront. Il a de la difficulté à sourire tellement sa mâchoire est pleine de muscles. La comédienne (?), elle, est solide presque du début jusqu'à la fin.

Le super-réalisateur qui a superbement réalisé ce film, qui n'avait rien réalisé de transcendant jusque-là (des films d'action sans doute, entre autres), livre un film qui dénote d'un réel talent. Le cinéaste réussit avec une caméra inventive, à mettre le spectateur dans une pétarade musclée.

Cette invention, la performance des acteurs et une certaine poésie, portée en partie par la bande sonore constituée de musique de films d'action, font en sorte que Collatéral dommage ne sombre jamais dans l'océan de guimauve sur lequel il flotte.

2 /5

Henri-Paul Charbonneau
correspondant spécial