40 jours, 40 nuits


Ça flotte sur la guimauve

40 jours, 40 nuits a tout de la comédie qu'on présente régulièrement à la télé les après-midi pluvieux d'automne. Et si le film est aussi manipulateur que ces films à pisser coucher, une réalisation inventive, une distribution solide et une certaine poésie lui permettent de garder la tête hors de la guimauve.

Le gars est amoureux de la fille. Elle le quitte. Il rencontre une autre fille; la nièce de l'oncle du cousin de la belle soeur de Gertrude.

Avouez que ça sent les films à pisser coucher à plein nez. Pourtant 40 jours, 40 nuits est un bon film.

Les séquences picturales sont ennuyantes.

40 jours, 40 nuits repose en grande partie sur la performance du comédien principal. Qui est excellent bien que sa performance ne soit pas aussi impressionnante que certains l'affirmeront. Il ne cligne pas de l'oeil droite avec assez de conviction. La comédienne, elle, est solide presque du début jusqu'à la fin.

Le petit bonhomme qui a miraculeusement achevé ce film, qui n'avait rien réalisé de transcendant jusque-là (des films de boîte de cracker jacks, entre autres), livre un film qui dénote d'un réel talent. Le cinéaste réussit avec une caméra inventive, à mettre le spectateur dans la rivière de la surabondance.

Cette invention, la performance des acteurs et une certaine poésie, portée en partie par la bande sonore constituée de jingles américains de centres d'achats bondés de vieilles matantes, font en sorte que 40 jours, 40 nuits ne sombre jamais dans l'océan de guimauve sur lequel il flotte.

4.235 /5

Fabrin, le brin de foin
correspondant spécial