The Signs


Ça flotte sur la guimauve

The Signs a tout du fantastique qu'on présente régulièrement à la télé les après-midi pluvieux d'automne. Et si le film est aussi manipulateur que ces vides de sens, une réalisation inventive, une distribution solide et une certaine poésie lui permettent de garder la tête hors de la guimauve.

Un jour dans le champs d'un péquenot américain (ancien pasteur) apparaît un Crop circle, d'où il s'en suit une invasion planétaire de vilains E.T. venus récolter les gentils terriens, et notre héros à défaut de sauver le monde tentera de sauver son embrion de famille.

Avouez que ça sent les vides de sens à plein nez. Pourtant The Signs est un bon film.

La réalisation est molle, le rythme inexistant et l'ensemble convenu.

The Signs repose en grande partie sur la performance de Mel Gibson. Qui est excellent bien que sa performance ne soit pas aussi impressionnante que certains l'affirmeront. Il ne semble pas croire en son rôle. La comédienne, elle, est solide presque du début jusqu'à la fin.

Le gars qui a fait ce film, qui n'avait rien réalisé de transcendant jusque-là (des films à petits budgets, entre autres), livre un film qui dénote d'un réel talent. Le cinéaste réussit avec une caméra inventive, à mettre le spectateur dans la vie d'un pasteur ayant perdu la foi.

Cette invention, la performance des acteurs et une certaine poésie, portée en partie par la bande sonore constituée de délirium New age, font en sorte que The Signs ne sombre jamais dans l'océan de guimauve sur lequel il flotte.

2 /5

Rico
correspondant spécial