Rien sur Robert

Une critique de Maurice Elia critiquée par Sébastian Sipat

Usage idéal :
1. Lire la critique de Maurice Elia (qui suit)

2. Lire le texte de Sipat (plus bas)
3. Revenir sur les boutons

 

 

Le problème avec le texte d’Elia provient sans doute de l’obligation d’écrire - une revue d’actualité cinématographique ne pouvant tout simplement pas laisser de côté le nouveau film de Bonitzer, quelqu’un doit écrire (parce que la compétition, elle, écrira). Voilà un premier paradoxe inhérent à la situation (mercantile) actuelle de la critique : l’obligation d’écrire, c’est d’abord écrire pour vendre (mais écrire quoi ? des critiques inévitablement négatives dans le cas d’œuvres écrites pour être vendues). La critique de Maurice Elia ici choisie n’est donc qu’un exemple représentatif d’un nombre effarant de textes-bouchons.

Il faut bien l’admettre, Elia n’a que très peu de chose, sinon rien, à proposer au lecteur. Les quelques idées qu’il avance ne sont pas appuyées (bouton 1) et laisse une probante impression de n’importe quoi, particulièrement lorsqu’il ajoute la contradiction (bouton 2) à la confusion [qui règne sur l’ensemble du texte, due à une très mauvaise articulation entre les phrases (bouton 3)].

Surtout, il y a remplissage. Ne disposant que d’un espace limité (le texte fait un peu moins de 300 mots), le critique se doit de s’en tenir à l’essentiel de son propos. Or, que peut-on faire lorsqu’il y a absence de propos ? (bouton 4).

Finalement, si ce n’était de la dernière phrase (révélant un détail du film qui aurait néanmoins pu n’être que rapporté), nous pourrions nous questionner à savoir si, par imitation ou par mise en abyme (pourquoi pas? c'est d'un film de Bonitzer dont il est question), Elia n’aurait pas simplement rédigé son texte sans avoir vu Rien sur Robert. Ce n’est certainement pas le résumé qu’il fait du récit du film qui nous convaincra du contraire (bouton 5).